La commission d'appel de l'Union belge de football a décidé vendredi que le match interrompu entre le Standard Fémina et Anderlecht de la Super League féminine ne sera plus rejoué. Elle a décidé que les deux clubs se partageaient la responsabilité et n'ont attribué aucun point. Les deux clubs doivent payer une amende de 1.500 euros.
Le match de championnat entre le Standard Fémina et Anderlecht à Angleur le 16 novembre 2018 a été interrompu à la 76ème minute, après l'éclatement d'émeutes entre des émeutiers des deux équipes.
Le rapport de match de l'arbitre a montré que le match a été perturbé par des supporters d'Anderlecht, qui ont lancé des fumigènes et endommagé les installations du Standard. A la 40ème minute, le Clasico féminin a donc été interrompu pour la première fois. Le match a repris, mais un quart d'heure avant le terme, l'arbitre l'a arrêté définitivement. Des affrontements entre supporters des deux équipes avaient alors éclaté dans les tribunes. Une rixe qui s'était poursuivie sur la pelouse.
En première instance, le dossier avait été géré par le commission sportif. Selon cet organe disciplinaire, le Standard et Anderlecht devaient se partager la responsabilité. Rejouer le match à Angleur lui paraissait la meilleure solution. Anderlecht n'avait pas accepté cette proposition et avait fait appel, avec succès. La chambre d'appel de l'Union belge avait donc décrété la victoire 0-1 des Bruxelloises. Mais les Rouches ne se sont pas résignés et ont porté l'affaire en évocation. L'avocat du Standard, Grégory Ernes, a plaidé pour une absence d'un énoncé des motivations de la chambre d'appel ce qui a convaincu la commission d'évocation, laquelle a cassé le jugement et renvoyé le dossier devant la chambre d'appel dont la composition sera cette fois-ci différente.
Le commission d'appel différemment constitué a de nouveau entendu les deux parties la semaine dernière et a pris l'affaire en considération pendant une semaine. Il a également statué que les deux clubs étaient responsables de ces incidents. "Lancer des fumigènes peut être considéré comme une provocation", précise le verdict. Toutefois, le Standard ne peut pas se soustraire à sa responsabilité "pour des faits qui se sont produits sur ses propres installations". Même s'il n'y a "aucune preuve sur le lien entre les émeutiers violents et les partisans du Standard".
Compte tenu de cette responsabilité partagée, le commission d'appel a décidé de ne pas attribuer de points au Standard et à Anderlecht pour le match arrêté, dont le score de 0-1 est retenu. Les deux clubs doivent également payer une amende de 1.500 euros.
Après 16 journées, Anderlecht reste premier mais avec 36 points et non plus 39. Il compte trois points d'avance sur Gand à qui il rend visite lors de la prochaine rencontre. Le Standard reste 3e avec 26 points.