Quarante-quatre perquisitions ont été menées ce mercredi matin en Belgique dans le cadre d'une enquête sur de possibles faits d'organisation criminelle, blanchiment d'argent et corruption privée dans le cadre de la division 1A de football, a confirmé le parquet fédéral. Treize perquisitions ont également été menées à l'étranger.
L'enquête fédérale a débuté à la fin de 2017, à la suite d'un rapport de l'Unité des fraudes sportives de la police fédérale. "Elle mettait au jour des indications de transactions financières suspectes dans la division 1A. Certains agents de joueurs, indépendamment les uns des autres, auraient mis en place ces transactions. Elles dissimulaient aux autorités belges et aux autres parties impliquées des commissions, qui portaient sur les transferts de joueurs, sur les salaires de joueurs et d'entraîneurs ainsi que d'autres paiements", explique le parquet fédéral dans un communiqué.
En cours d'enquête, des indications d'influence possible sur les matches de la saison de compétition 2017-2018 sont apparues. "Des perquisitions ont été menées dans plusieurs clubs de Jupiler Pro League, chez des responsables de clubs, des agents de joueurs, des arbitres, un ancien avocat, dans un bureau comptable, chez un entraîneur, chez des journalistes et quelques complices éventuels. Un grand nombre de personnes ont été privées de leur liberté et emmenées pour une audition approfondie." Plusieurs clubs de division 1A ont confirmé mercredi matin avoir été la cible de perquisitions: Anderlecht, Bruges, Courtrai, Genk, Ostende et Lokeren. A l'inverse, Mouscron, Charleroi et Eupen ont indiqué ne pas avoir reçu la visite d'enquêteurs.
Au total, 184 policiers en Belgique et 36 policiers à l'étranger participent à cette action. Le parquet fédéral avait auparavant confirmé l'interpellation de Mogi Bayat, de l'ancien manager d'Anderlecht Herman Van Holsbeek, de l'actuel entraîneur du club Bruges Ivan Leko et de deux arbitres belges de premier plan, Bart Vertenten et Sébastien Delferrière.
"Le juge d'instruction décidera ultérieurement d'une éventuelle mise à disposition ou arrestation des personnes interpellées", indique encore le parquet fédéral