La Gantoise s'est inclinée à Saint-Trond et doit déjà une revanche à ses supporters. Laurent Depoitre en est bien conscient.
Juste avant le coronavirus, Depoitre s'est blessé au pied et on ne l'a plus beaucoup vu. Il a profité de la longue pause pour se soigner. "Ca a commencé après le Nouvel An et je ne parvenais pas à m'en débarrasser", dit-il dans Het Laatste Nieuws. "Il m'a fallu du temps. En fin de saison, je ne parvenais même plus à m'entraîner. J'ai aussi raté une partie de la préparation à cette saison, y compris des matches amicaux. Maintenant, ça va mieux mais je manque encore de rythme. Je ne suis pas encore à 100 % mais je sens que ça revient. J'ai besoin de matches."
Il ne digère pas la défaite à Saint-Trond. "Nous devons nous remettre en question. Nous voulions entamer la saison de la meilleure des façons et nous devions gagner ce match. Nous avons encaissé deux bêtes buts et, devant, nous avons eu suffisamment d'occasions pour faire mieux. Nous n'en avons pas fait assez mais nous avons corrigé le tir à l'entraînement. Nous allons tout faire pour faire oublier ce match au plus vite."
Gand est ambitieux et il y a de la pression. "Nous avons laissé passer une occasion de prendre un bon départ mais il ne faut pas tout remettre en cause non plus. Jusqu'ici, nous gérons bien cette pression. Si nous remportons les deux prochains matches, on pourra dire que nous avons pris un bon départ. Mais il est clair que nous devons obtenir un bon résultat contre Courtrai."
La saison dernière, Depoitre disait qu'il valait mieux être dans le deuxième wagon que dans la locomotive. "Nous ne sommes pas les grands favoris pour le titre. Cela ne veut pas dire que nous devons nous cacher, il est clair que nous voulons terminer le plus haut possible mais Bruges reste favori et nous sommes outsider. C'est plus facile, même si le club a exprimé ses ambitions."
En 2015, Gand avait causé la surprise. On n'y avait parlé du titre qu'à trois matches de la fin. "L'année avant, nous avions encore joué les playoffs 2, il était donc normal de ne pas viser le titre. L'appétit est venu en mangeant. Nous jouions sans pression, nous prenions match par match. Cette fois, nous avons déjà montré de quoi nous étions capables. Ca nous donne des chances d'être champion mais sans plus. La situation est différente. Il faut avant tout terminer parmi les quatre premiers. Et sans le soutien du public, les choses changent."
Gand doit aussi faire sans Jonathan David, qui formait un triangle magique avec Yaremchuk et Depoitre "On se trouvait les yeux fermés. Le départ de Jo est une grosse perte mais je suis content pour lui. A nous de trouver les mêmes automatismes avec d'autres joueurs. Il y a suffisamment de qualité dans le groupe pour remédier à cela. Cela va peut-être prendre un peu de temps mais je suis convaincu que nous allons y arriver."
Des David, ça ne court toutefois pas les rues. "Mais il n'est pas non plus nécessaire que son remplaçant marque autant de buts. D'autres peuvent marquer plus. C'est une question d'adaptation."