Pour la cinquième fois en six ans, Mouscron va devoir compter sur la CBAS pour obtenir sa licence. Cete fois, c'est l'absence d'un budget fiable et une enquête concernant l'implication d'agents dans la direction du club qui lui coûtent cher.
En 2018, après avoir été rétrogradé en D2, Malines a tenté de sauver sa peau en attaquant Mouscron. Selon les Malinois, c'étaient des agents qui tiraient les ficelles au Canonnier, ce qui est contraire au règlement. Malines n'était pas le premier club à dénoncer cela: le Lierse, le Cercle, OHL, St-Trond, Westerlo et Lommel l'avaient fait avant eux mais la CBAS n'avait jamais condamné Mouscron.
En avril 2018, Malines avait engagé une procédure devant le TAS, une devant la Haute Autorité pour la Concurrence et une au tribunal civile. Il avait fini par les retirer mais le parquet fédéral avait poursuivi l'enquête.
En 2015, Mouscron a été racheté par Gol Football Malta, une firme satellite de l'agent Pini Zahavi. Par la suite, il a été revenud à Latimer et Bogo Limited, ce qui lui permettait de contourner les règles de la tierce propriété. Mais Zahavi serait toujours bien présent en coulisses.
En 2018, la justice a effectué des perquisitions à Mouscron, à l'Union belge, à la Pro League et à la CBAS. Elle cherchait de faux documents que Mouscron aurait produit afin d'obtenir sa licence.
En octobre 2019, le juge du Tribunal de l'Entreprise de Tournai est tombé sur des échanges de mail entre Pini Zahavi et Marc Rautenberg, un proche de la direction du club. La commission des licences y voit enfin la preuve que Mouscron est bel et bien dirigé par des agents.
Reste à voir ce que la CBAS dira le 10 mai prochain.