C'est une des informations du jour: Anderlecht n'est pas seulement dans la mouise au point de vue sportif, il l'est aussi au point de vue financier. Il a perdu 27 millions lors de l'exercice précédent, sa dette a grimpé à 94,9 millions et les perspectives pour cet exercice ne sont pas bonnes.
Dans un communiqué, Anderlecht a fait savoir que ses pertes étaient essentiellement dûes aux transferts manqués et au fait que le club n'avait pas atteint la Ligue des Champions.
Dries Bervoets, journaliste au quotidien économique De Tijd, a cependant poussé l'examen un peu plus loin. Il constate ainsi que les coûts opérationnels d'Anderlecht ne font qu'augmenter. Les salaires sont moins lourds mais le club paye davantage de commissions aux agents.
Pour lui, plus que le poids de la dette (95 millions), c'est sa nature qui inquiète. La dette financière est de 61 millions, dont seulement 4,7 peuvent être remboursés à long terme. Le club a une dette de 13 millions qui arrive bientôt à échéance et il doit rembourser très rapidement 15,3 millions aux banques. Sans oublier les 28 millions prêtés par Marc Coucke.
Or, le club n'a pas de liquidités. Le tout est donc de savoir comment refinancer la dette à court terme sans se mettre en porte à faux avec les règles du Fair Play Financier de l'UEFA et de la Pro League. Selon l'UEFA, sur trois ans, un club ne peut pas dépenser plus de 30 millions que le montant provenant de ses recettes ordinaires. Et Marc Coucke a déjà procédé à une augmentation de capital à hauteur de 27 millions.
Pour donner le change, il a coupé dans les frais non liés au sportif mais les comptes démontrent que le club dépend toujours fortement de la participation aux coupes d'Europe. Et lorsqu'il ne pourra plus couper dans l'extra-sportif, Coucke devra bien se résoudre à monnayer ses joueurs ou à les payer moins chers, donc à en attirer de moins bons. Ce qui risque d'hypothéquer encore un peu plus l'avenir sportif du club.
On tourne en rond...