A noter que les différentes parties impliquées, comme le comité olympique russe (ROC) ou toute fédération internationale qui serait concernée, disposent de 21 jours pour faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). L'appel serait en principe suspensif et les sanctions ne seraient applicables qu'une fois confirmées par le TAS.
Cette décision, la plus importante et la plus lourde jamais prononcée par l'AMA, vient sceller le cas de la Russie et de son système de dopage institutionnalisé. Depuis maintenant cinq ans, la Russie est au centre du plus vaste scandale de dopage de l'histoire du sport. Corruption, disparition des contrôles positifs par l'agence antidopage russe (Rusada) en personne et échantillons trafiqués lors des JO d'hiver de Sotchi en 2014 ont obligé l'AMA à suspendre le centre antidopage de Moscou en novembre 2015.
En septembre 2018, l'AMA a conditionné la levée de la suspension de la Rusada à la remise de l'intégralité des données brutes des contrôles de l'ancien laboratoire afin de confondre enfin les sportifs dopés que le système russe a protégés. Mais grâce à des experts informatiques, les enquêteurs de l'AMA ont acquis la conviction que des données ont été falsifiées, pour certaines fin 2018-début 2019, juste avant leur remise. Ainsi, des centaines de résultats de contrôles suspects ont disparu.